différents)
Anas Jamil al Banna:" Cher Tony Blair , Tout d'abord comment allez-vous je vous écris il y a deux ans, pourquoi n'avez vous pas répondu ?j'ai attendu trés longtemp votre réponse.Pouvez vous répondre à ma question?Pourquoi mon papa est-il en prison? Pourquoi est-il loin à Guatanamo Bay? Mon papa me manque beaucoup je ne l'ai pas vu depuis trois ans(...)
"J'éspére que cette fois vous me répondrez. je vous remercie."
"J’ai été emprisonné en Afghanistan par les Américains, après avoir été arrêté en Egypte lors d’un court voyage d’affaires", a écrit Abdulsalam Al-Hela, un Yéménite de 34 ans. Arrêté en septembre 2002, il aurait embarqué dans un petit avion de 20 places, menotté, aveuglé et bâillonné. Il aurait alors "disparu" à Bakou (Azerbaïdjan), puis été détenu pendant deux ans dans quatre endroits différents en Afghanistan avant d’être transféré à Guantanamo, le 17 septembre 2004. Il affirme y avoir été régulièrement battu, insulté et privé des soins médicaux dont il a besoin.
(information délivré par international Amnesty) un journaliste travaillant pour la chaîne de télévision Al-Jazira, Sami Al-Hajj, 35 ans, de nationalité soudanaise, arrêté par la police pakistanaise en décembre 2001, remis aux Américains et transféré à Guantanamo le 13 juin 2002. "Pendant plus de trois ans, la plupart de mes interrogatoires ont eu pour but de me faire dire qu’il y a une relation entre Al-Jazira et Al-Qaida", a-t-il raconté.(Comme Al-Hela, Sami Al-Hajj affirme avoir été battu, notamment sur la plante des pieds, intimidé à l’aide de chiens. Il aurait également fait l’objet d’insultes racistes, été poussé du haut d’un escalier, placé à l’isolement pendant huit mois. Sami Al-Hajj a également déclaré ne pas pouvoir obtenir les médicaments qu’il doit prendre à vie après un cancer de la gorge traité en 1998.)
Ainsi, Mohammed C, prisonnier tchadien arrivé en janvier 2002 à l'age de 15 ans, témoigne à Amnesty international qu' « Il aurait été battu à son arrivée. Il précise que, durant la période d'interrogatoires, il a été suspendu par les poignets jusqu'à huit heures durant, frappé, privé de sommeil, soumis à une lumière aveuglante et à un froid glacial provenant de la climatisation, et qu'il a fait l'objet d'insultes à caractère raciste. Mohammed ajoute que des chiens servaient à intimider les détenus et qu'un jour, il a été tiré hors de sa cellule, aspergé de gaz et passé à tabac. En 2003, alors qu'il avait seize ans, la personne qui l'interrogeait lui aurait brûlé le bras avec une cigarette ; il présente encore des cicatrices qui correspondraient à ce traitement. »
Shaker Aamer:" Je meurs ici chaque jour,mentalmemnt et physiquement.c'est la même chose pour nous tous.On se désintéresse de nous, enfermé au milieu de l'océan depuis quatre ans . plutôt que de m'humilier (...) je voudrais simplement mourir tranquillement tout seul."
Fatima Takaïeva( mére de Rasoul koudaïv):" il est renré de guetanamo la santé complétement ruinée (...) il a laissé sa santé à cuba(...) il a été montré du doight comme terroriste international (...) c'est la même chose pour tous."
Jumah Al-Dossari. Cet homme de 32 ans, qui affirme avoir été "vendu pour quelques dollars" par des troupes pakistanaises aux Américains, raconte en détail des interrogatoires musclés, à la fois en Afghanistan et à Guantanamo où il est détenu depuis janvier 2002.(détail livré par Amnesty international).
Rabiye Kurnaz ( mére de Murat Kurnaz) "En tant que mére je ne peux pas aider mes enfants(...)Ils me demandent maman quand notre frére va-t-il revenir?."
(Murat kurmaz turque résident en allemagne arrété au Pakistan; il a affirmé avoir subi des mauvais traitements,notament des humiliations sexuels.)
MON FILS !
De Khalid Al Odah
...mon fils Fawzi, détenu à Guantánamo Bay depuis le 11 janvier 2002, le temps s'est arrêté. Fawzi a passé ses journées dans une cellule de 2 m sur 2,50 m, souvent placé à l'isolement, sans avoir le droit d'entrer en contact avec sa famille. Même dans les couloirs de la mort américains les condamnés sont mieux traités...Notre fils est un homme honorable et charitable, qui s'est rendu dans la région située à la frontière du Pakistan et de l'Afghanistan en 2001 pour mener des actions caritatives, aider les pauvres et enseigner. Au lendemain des attaques du 11 septembre 2001, notre fils a tenté de fuir la région et de rentrer chez nous au Koweït. En route, il a été capturé par des chasseurs de primes pakistanais qui l'ont immédiatement remis aux forces américaines. Notre fils est une victime des circonstances, pas une menace pour les États-Unis. Je suis persuadé que si Fawzi était inculpé et jugé par un tribunal indépendant, il serait acquitté et libéré...
«Lorsque Yusuf et Adbusalaam sont partis, ils étaient très jeunes [...] ils n'ont passé que leur enfance avec leur famille [...] quand on pense à eux, on les revoit enfants», a déclaré un membre de la famille de Yousef al Shehri.D'après certaines estimations, pas moins de 17 détenus ont été conduits à Guantánamo alors qu'ils n'avaient pas encore dix-huit ans. Au moins quatre, sinon plus, sont toujours détenus : Mohammed al Gharani, un ressortissant tchadien arrêté au Pakistan alors qu'il avait quinze ans ; Omar Khadr, un Canadien qui était également âgé de quinze ans lorsqu'il a été capturé en Afghanistan ; Hassan bin Attash, un citoyen yéménite capturé au Pakistan alors qu'il avait dix-sept ans, et Yousef al Shehri. Un cinquième, Yassar Talal Abdullah Yahia al Zahrani, ressortissant saoudien, avait, semble-t-il, dix-sept ans au moment de sa capture. Il est mort à Guantánamo en juin 2006 –d'aprés les autorités américaines il se serait suicidé.(Alors que ches les musulmans le suicide est l'un des plus graves péchés).
«... ils nous ont manqué de respect et ils n'ont pas respecté notre religion ;ils ont jeté le Coran par terre et nous ont entièrement déshabillés.»
Yousef al Shehri
Yousef al Shehri avait seize ans lorsqu'il a été arrêté en Afghanistan le 30 novembre 2001.Il a été capturé avec son cousin Abdul Salam al Shehri
, à la suite de l'invasion de ce pays
par la coalition menée par les forces étasuniennes.
Yousef al Shehri: «Après la première grève, ils nous ont fait des promesses. Ils ont dit qu'ils allaient nous respecter, respecter notre religion et respecter nos droits. Ils m'ont promis que j'allais être libéré […] Nous avons attendu mais ils n'ont rien fait…»
Lorsque ses avocats ont été autorisés à le rencontrer, le 1er octobre, ils ont déclaré : «[il était] émacié et avait perdu un nombre inquiétant de kilos [il était] visiblement faible et fragile [et il] s'exprimait avec difficulté en raison de lésions à la gorge dues à l'alimentation forcée».
Yousef al Shehri a expliqué à ses avocats qu'au cours de sa deuxième grève de la faim, après environ sept jours sans nourriture, lui-même et quatre détenus ont été conduits à l'hôpital de la base où ils ont été insultés, injuriés et immobilisés notamment à l'aide d'entraves au niveau des bras, des jambes, de la taille, de la poitrine, des genoux et de la tête. On leur aurait ensuite administré des médicaments par voie intraveineuse, en les frappant à la poitrine s'ils bougeaient. Ils ont plus tard été nourris de force. Les avocats de Yousef al Shehri ont indiqué qu'il n'a reçu ni anesthésiant ni sédatif lorsqu'on lui a inséré un tube dans le nez pour l'alimenter de force.Deux ou trois jours plus tard, on lui a administré un complément liquide par ce tube. Selon son témoignage, lui-même et d'autres prisonniers «vomissaient de grandes quantités de sang». Il a ajouté : «Quand ils vomissaient du sang, les soldats se moquaient d'eux, les insultaient et les raillaient avec des phrases comme "tu vois ce que ta religion t'a apporté"».les gardiens leur ont introduit de plus gros tubes dans le nez, toujours sans anesthésiant ni sédatif. Selon Yousef al Shehri, le sang a giclé lorsqu'on lui a retiré le tube. Les gardiens auraient dit aux détenus : «Nous avons fait ça exprès pour que vous arrêtiez votre grève de la faim.»
En 2005, la mère de Yousef al Shehri a envoyé à Guantánamo, par l'intermédiaire de son avocat, une cassette audio sur laquelle elle l'encourageait à ne pas perdre espoir. Toutefois, les autorités de la base ont refusé qu'il l'écoute, au motif que cet enregistrement pouvait contenir des messages cachés ou d'autres informations.Un parent de Yousef al Shehri a déclaré à Amnesty International : «J'aimerais adresser ce message au monde entier, parce que cette prison, cet endroit, c'est l'affaire de tous les êtres humains, car les droits humains y sont bafoués : le droit à un procès équitable n'est pas respecté et aucun avocat n'était présent lors de l'arrestation et de l'interrogatoire. Les prisonniers n'avaient pas le droit de recevoir de visites ni d'avoir des contacts avec leurs familles, que ce soit par téléphone ou autrement […] Je lance un appel à tous ceux pour qui les droits humains sont essentiels, quelle que soit leur religion. Je demande aux honnêtes Américains d'agir maintenant pour que ce site soit fermé…».
Témoignage d'un Ex-prisonnier de guetanamo Al-Odah de Fawzi.(Métier : Professeur)
( information d'amnesty international Danemark)
« Je suis devenu un vieil homme ici. J'ai seulement 29 ans, mais j'ai été ici quatre ans en isolation et j'ai vielli et suis beaucoup plus faible, » Al-Odah de Fawzi.
il travaillait en Afghanistan jusqu'à l'invasion des USA quand il s'est sauvé à la frontière du Pakistan lors des bombardements, sa destination prévue (l'ambassade koweitienne).
Il a été capturé du côté pakistanais de la frontière en janvier 2002,et plus tard remis aux USA les forces qui l'ont tenu dans Kandahar, Afghanistan, avant de le transférer à Guantánamo.
Le 7 mai 2002, Al-Odah de Fawzi a envoyé à ses parents une lettre, « maintenant je suis détenu par les forces américaines et les investigations se font toujours sur… moi seront établies en tant qu'innocent bientôt, et alors je retournerai de nouveau à vous… » Plus de quatre ans après, ses parents attendent toujours son retour.
Al-Odah de Fawzi:« le problème réel est ici sans raison, sans espoir, sans audition… ils prennent les décisions. Nous devons être libérés ou avons l'occasion de prouver que nous sommes innocents… »
« L'infirmière a poussé un tube vers le haut de mon nez tellement rapidement que j'ai commencé à obstruer, saignant du nez et sang de cracher. Ils n'ont employé aucun anesthésique. » Al-Odah de Fawzi, 10 octobre 2005
Il a déclaré que pour les deux premières semaines de sa protestation il a fait la gréve de la faim.Personne ne lui a donné de soin médical ou de consultation, ni n'a discuté avec lui .Plus tard il a été gavé par un tube nasal et soumis a différents forts bruits fréquents tandis qu'il essayait de dormir la nuit et il y avait aussi les manipulations physiques dures par des gardes et des infirmières. La veille il avait entendu des cris perçants d'un détenu dans une salle adjacente étant gavé de la même manière et qu'il avait également entendu un docteur dire à ce détenu, « on doit faire ca, ca va te faire mal. »
Interrogatoire à Guantanamo
Extrait de "inside the wire" ( à l'intérieur des barbelés ) d'Erik Saar et Viceva Novak .
Erik Saar : interprète en langue arabe dans le camp de Guantanamo.
Brooke est une interrogatrice de l'armée arrivée dans l'île il y a environ quatre mois. Elle est un peu plus âgée que moi. Nous avons déjà eu l'occasion de bavarder. Au bureau, elle m'a paru brillante et compétente, mais je n'ai pas encore travaillé avec elle dans le bloc des cellules réservées aux interrogatoires
.- Pourriez-vous m'assister ce soir, me demande-t-elle. [...]
- D'accord. Qui devait travailler avec vous?
- M. Salim, mais je ne pense pas qu'il aimerait participer a cette séance. Le détenu que nous devons interroger est une espèce de merde et il se pourrait que nous soyons obliges de faire monter un peu. la pression, dit-elle.M. Salim est un homme d'environ 65 ans qui parle assez mal anglais, [...]
-A quelle heure voulez vous que je vienne ? demandé-je.- pourquoi pas 23 heures
- Pas de problème. Qui doit-on interroger?
- Un certain Fareek, un jeune Saoudien. L'agent des services secrets nous a confié récemment qu'il a pris des leçons de pilotage dans le même Etat que l'un des terroristes (du 11 septembre). Nous le questionnons à ce sujet mais il se la boucle obstinément. Je vais commencer par enlever une première couche de merde. Ce soir, il faut vraiment tenter quelque chose de nouveau.
Nous nous retrouvons donc 23 heures, dans un préfabriqué près du bloc où l'interrogatoire doit se dérouler. Le détenu attend déjà dans la cellule. Il y est seul. enchaîné. Brooke me conseille de trouver du café. Elle veut laisser le détenu mijoter une heure de plus. ... Peu après minuit, Brooke me demande si je suis prêt."Absolument. Allons-y puisqu'on est là pour ça dis-je avec autant d'enthousiasme que possible."
Pendant que nous marchons sur les graviers jusqu'au préfabriqué, Brooke me dit qu'elle croit que les prisonniers amis de Fareek l'encouragent à résister.- Un des policiers militaires m'a raconté que lorsqu'il réintègre sa cellule, la nuit, ses voisins lui parlent. Ensuite. i1 prie très longtemps. Ce serait chaque fois la même chose bien qu'Il soit régulièrement envoyé dans des blocs cellulaires différents.- A mon avis, le problème c'est qu'il lui est trop facile de récupérer des forces après les interrogatoires quand il se retrouve dans sa cellule, poursuit Brooke. Il faut casser tout ça. L'humilier pourrait être un bon moyen. Je dois le convaincre de coopérer, lui faire comprendre qu'il n a pas d'autre choix. Il faudra qu'il se sente sale, trop sale pour passer sa nuit a prier. II faut dresser une barrière entre lui et son Dieu.
Je ne n'attendais pas à ça. Nous entrons dans la cellule. Le Saoudien porte des menottes et des fers aux pieds. Une chaîne relie ses entraves à un anneau fixé au sol. Elle est délibérément trop courte, obligeant le prisonnier à se tenir voûté dans la position inconfortable que j'ai déjà tellement vue. Deux policiers sont avec lui. L'air conditionné a eté programmé sur le chaud. Le détenu s'ingénie à ne pas voir Brooke. Son regard, quand il croise le mien, est venimeux. Brooke remercie les policiers et leur dit qu'ils peuvent sortir ", mais. silvous plaît. ne vous éloignez pas".-Salut. Fareek,comment ça va ce soir ? dit-elle en se tournant vers notre prisonnier.Je traduis les paroles de Brooke. Fareek, penché en avant, fixe le mur. le visage plein de colère.Fareek. dit-elle. est-ce que tu vas nous aider ce soir ? Tu dois en avoir marre de tout ça.Il ne répond pas. Calmement, Brooke lui explique que s'il ne coopère pas, sa situation va empirer.- Qui t'a envoyé prendre des leçons de pilotage, Fareek?
Pas de réponse.- C'était quoi, le plan ''... Fareek, maintenant, tu as deux options: ou tu coopères, et alors on s'installe sur des sièges confortables, on fume une cigarette ensemble et on parle comme des adultes; ou tu restes enchaîné ici, sans espoir de quitter un jour cet endroit ni de voir un avocat. Je suis la seule à pouvoir t'aider. Et je veux t'aider. Mais il faut que tu répondes à mes questions.Fareek a fermé les yeux et commence à prier. Brooke me regarde et se dirige vers la porte. Nous sortons. Dans le couloir, elle demande aux policiers de reprendre leur garde et de taire asseoir le prisonnier sur une chaise pliante métallique, mais de le laisser enchaîné au sol.Brooke me dit:-Erik. je vais maintenant essayer de le mettre dans une posture qui l'empêchera de prier.Nous entrons de nouveau dans la cellule. Brooke et moi portons nos «battle dress» où nos noms sont inscrits. A ma grande surprise, elle commence à en déboutonner le haut, aguicheuse, presque à la manière d'une strip-teaseuse. Sa poitrine est moulée dans un T-shirt marron de l'armée. Fareek ne lui accorde pas un regard.- Qu'est-ce qu'il y a Fareek ? Tu n'aimes pas les femmes ?
Elle se tient debout devant lui et essaie de l'obliger a lever les yeux sur son corps. Puis elle passe lentement derrière lui et commence à frotter ses seins contre le dos du détenu.-T'aimes ces gros nichons américains. Fareek? lui demande -t-elle. Je vois que tu commences a bander. Qu'est-ce qu'Allah va en penser?Le détenu, visiblement gêné. garde le silence. Elle revient devant lui et saisit un siège.- Comment les trouves-tu, Fareek ? dit-elle en plaçant ses mains sur ses seins. Alors, tu n'aimes pas mes gros nichons?Il lui jette un regard, découvre ce qu'elle est en train de faire, et détourne immédiatement les yeux.- T'es pédé ? Pourquoi t'arrêtes pas de le regarder? questionne Brooke en me désignant. Lui, il. pense que j'ai de beaux nichons! Pas toi ?
Pris de court, mal à l'aise, j'approuve d'un signe de tête en traduisant ; je n'ai nulle envie d'être impliqué davantage.- C'est toi qui décides, Fareek. On peut continuer comme ça toute la nuit, ou bien tu réponds à mes questions. Qui t'a envoyé dans les écoles de pilotage ?Fareek se met à trembler, son visage exprime un profond dégoût. Il tourne les yeux de mon côté et nos regards s'accrochent pendant dix bonnes secondes. [...] Je suis certain que Brooke ne croit pas avoir franchi la limite autorisée, et je doute que quiconque; parmi les responsables. puisse penser autrement. Quand nos regards se détachent, le détenu, pour toute réponse, lève les yeux sur Brooke et lui crache au visage. Elle ne s'émeut pas, n'a pas un mouvement de recul.- Je vois, dit-elle. Mais n'oublie pas, toi seul peux tout arrêter.Nous quittons la pièce. A nouveau, Brooke demande aux policiers de rester à proximité; elle risque d'avoir besoin d'eux pour la prochaine étape. Dans le couloir, nous rejoignons Adel, traducteur lui aussi, qui attend l'heure d'un autre interrogatoire. Il est musulman et Brooke veut lui demander conseil. Elle a la charge d'un interrogatoire de haute priorité avec un détenu qui ne coopère en rien, lui explique-t-elle. Elle voudrait trouver le moyen de le couper de son recours à Dieu, en qui il puise sa force. Adel lui suggère de dire au Saoudien qu'elle a ses règles, puis de le toucher. Il risque alors de se sentir trop sali et humilié pour se présenter devant Dieu. Et cela d'autant plus, ajoute le traducteur, si elle demande aux policiers de couper l'eau dans sa cellule. l'empêchant ainsi de se laver.Je trouve bizarre qu'un musulman fervent suggère de traiter ainsi un autre croyant de sa religion, mais Brooke saisit l'idée et en prépare l'exécution. Elle prend un marqueur rouge et disparaît dans les toilettes des femmes.- Allons-y, dit-elle en revenant.Elle recommande aux policiers de rester près de la porte et d'entrer s'ils entendent le moindre cri.Nous nous asseyons face au prisonnier.- Fareek, est-ce que l'islam est une religion qui prône la violence ? lui demande-t-elle.Pas de réponse.- Est-ce que tu sais que des musulmans ont péri a New York le 11septembre? Crois-tu vrai que cela plaise a ton Dieu (Le ton de Brooke est méprisant ). Qui t'a envoyé prendre des leçons de pilotage?
Fareek ne répond pas. Ne la regarde pas. Elle enchaîne:
-Crois-tu que ces actions plaisent a Allah ? Crois-tu qu'il apprécie de te voir attirer par une Américaine, une infidèle ? Elle se lève tout en parlant et écarte sa chaise. Elle commence à déboutonner le pantalon de sa tenue militaire, Fareek, sais-tu que j'ai mes règles.dit-elle.Elle glisse ses mains dans son pantalon, passe derrière le détenu et marche en décrivant des cercles.-Qu'est-ce que ça te ferait si je te touchais maintenant ?La colonne vertébrale de Fareek se raidit comme de l'acier. Pendant que je traduis, il me regarde comme si ma mort était ce qu'il souhaitait le plus au monde. Brooke s'approche de lui, de côté, en restant légèrement derrière; le Saoudien peut voir qu'elle retire la main de son pantalon et s'aperçoit qu'elle est maculée de ce qui semble être du sang.- Qui t'a demandé d'apprendre a piloter, Fareek? dit-elle.Il la regarde, haineux, mais s'obstine dans son silence.- Va te faire foutre ! siffle Brooke qui lui asperge le visage de ce qu'il croit être le sang de ses règles.Fareek hurle à pleins poumons, faisant cliqueter les minces parois du préfabriqué, le corps secoué de tremblements, des sanglots dans la gorge. Il tire sur ses bras pour les écarter, comme s'il pouvait réussir à se libérer des menottes.- Qu'est-ce que ça te fait ? dit-elle en présentant sa main paume ouverte tachée de sang.Fareek crache sur nous et crie à nouveau. Une sorte de plainte empreinte de crainte. Sa voix vacille, il se jette en avant, brisant les entraves de ses chevilles. Il crie, gémit, hurle : «La, la, la... non, non, non. »Les policiers surgissent. Brooke ordonne au moins gradé :- Rattache ses foutus fers, laisse-le par terre et fous le camp. Le militaire s'exécute.Brooke se laisse tomber sur les genoux à côté du prisonnier. Je fais comme elle.- Tu peux éviter tout ça, lui dit-elle. C'est toi qui décides, Fareek. Qui t'a envoyé à l'école de pilotage '?Il se met à pleurer comme un bébé. à sangloter et à murmurer dans un arabe trop indistinct pour que j'arrive à comprendre. La seule chose que je saisis, c'est : «Espèce de pute américaine.»- Que crois-tu que vont penser tes frères quand ils te verront, ce matin, avec le sang des règles d'une Américaine sur le visage ? dit Brooke qui s'est relevée. D'ailleurs, je dois te prévenir que nous avons coupé l'eau dans ta cellule pour cette nuit. Demain, tu auras encore du sang sur la figure, lui lance-t-elle avant de tourner les talons.Nous fermons la porte derrière nous. Elle a fait ce qu'elle pensait être le mieux pour mener à bien l'interrogatoire exigé par son patron.Extrait de "inside the wire" ( à l'intérieur des barbelés ) d'Erik Saar et Viceva Novak .
Sources : CAFE PHILO
Posté par Adriana Evangelizt
(ABC News) EXCLUSIVITÉ : Les innocents de Guantanamo : Lutte nouvellement libérée de prisonniers pour trouver une maison
Les hommes sans pays « ont déçu » en Amérique après des quatre années « injustifiées » A GUATANAMO.
( je veux simplement dire au lecteur que vous allez voir pas mal de faute d'orthographe mais il a fallu traduire ce texte de ABC news aucun journaliste francophone sur le net encore ne l'avait traduit (malheureusement), pourtant cet article est assez important dans l'affaire guatanamo... merci ).
même aprés avoir étaient reconnu innocents,cinq hommes non coupables on etaient retenu captifs au centre de détention de guatanamo.Aujourd'hui ces hommes qui sont sorti de Chine et on fini à Cuba sont maintenant à l'est de l'Albanie le seul pays qui veut les prendre.
Ils ont parlé à ABC news premiére interveiw américaine.
Plusieurs prisonniers de Guatanamo proclament leurs innoncences. (Mais)Ce qui est différent au sujet de
ces hommes c'est que ce sont des musulmans de la minorité Chinoise Ouïgours, même les autorités américaines
les ont reconnu innocents, se référant à eux comme en tant que "Les combatants non ennemis"...
Néammoins, ils sont restés emprisonnés plus d'une année aprés que le gouvernement des états-unis on attestait qu'ils n'avait rien fait et posé aucune menace terroriste en amérique.
Pourquoi ont-ils étaient maintenu détenu à Guatanamo si longtemp aprés, alors qu"ils étaient considéré comme innocents?
Aucun pays y compris les états-unis ne les a accepté.Ils ne pouvaient pas allez en Chine ni aux états-unis
parceque se sont des musulmans Ouïgours ils ont fait face à la persecution par le gouvernement Chinois.
Avec nul par d'autre où allez ils ont été pris en Albanie.
Même pendant qu'ils luttaient pour trouver un endroit une maison, il travaillaient ...aprés l'épreuve de l'incarceration.
" Nous avons été isolé du reste du monde," a dit Abu Bakkir Quassim, parlant avec un traducteur.
Parlant pour le groupe, il a dit à ABC News:" Nous avons passé des années injustifiées de quatre ans
et demi à Guatanamo."
En Décembre 2005,un juge fédéral des états-unis dit de la détention de ces hommes:"Cet emprisonnement indéfini à guatanamo est illégal."
Michael Sternell, un avocat qui représente trois des hommes au nom du cabinet juridique Kramer,Levin,Naftalis..."Ces hommes on souffert plus que n'importe qui dans toute une vie juste en quatre ans et demi.Ils ont été détenus simplement parceque ils etaient là au mauvais endroit au mauvais moment."
...Ce qui suit et une transcription de la conversation avec Quassim qui a parlé avec un traducteur au nomdu groupe entier.
Q: A Quoi ressemblaient Guatanamo ?
R: Guatanamo est comme un enfer où il n'y a aucune justice ou respect pour la dignité humaine.Notre vie là était trés trés malheureuse, particuliérement la derniére année aprés avoir était dit que nous sommes innocents et on vivaient toujours derriéres les murs.Nous nous sentons confus,frustrés et fatigués. Je
l'appelerai la plus mauvaise période de mes quatre années d'incarcérations à Guatanamo.
La partie la plus triste de la chose était aprés avoir été innocenté.Etant donc des personnes innoncentes
on nous a dit qu'on avait aucun droit mais un abri de la nourriture et de l'eau et un endroit pour prier cet endroit n'était pas un endroit et une prison habituel.
R:Ils ne nous ont pas indiqué pourquoi nous étions à Guatanamo.Mais la seul chose qu'ils ont continué
de nous indiqué (le gouvernement américain, les gardes,les interrogateurs)qu'ils comprennent notre situation
et qu'ils savaient que nous devrions pas être là. En attendant ils continuent à nous indiquer que ne nous serions pas de nouveau conduit en Chine et le gouvernement des états-unis recherche un pays tiers."
Q:Donc il y a de la sympatie,vous pensez? de la culpabilitée exprimée?
R: Non.Seulement une exception un des cinq pouvait parler à sa soeur en Suéde.
Q: A quoi ressemblait votre interaction avec les camarades prisoniers?Qu'on t-ils pensaient
l'un de l'autre?
R:Si vous êtes dans un camp, ou l'un de ces camps, le camp un, le camp trois on te permet de parler avec votre voisin. Mais si vous êtes dehors sur la cour de jeu, vous n'êtes pas censé parler.Ainsi
l'interaction avec les autres détenus est trés trés limité.
Q:Y avait-il un jour plus dur,un moment ou la plupart de l'espoir et perdu?
R:Aprés que nous ayons été mis aux autorités américaines dans Kandahar.Nous avions pensé qu'ils
étaient bons,les américains confirment les droits des personnes et les protégent.Quand nous nous sommes
rendus compte où nous allions : Guatanamo c'était le moment le plus dur."
Q: La semaine derniere L'ONU est sorti avec un rapport que Guatanamo devrait être arrété. Que pensez-vous?
R: A mon avis,en tant que quelqu'un qui a passé quatre ans et demi dépuisement à Guatanamo, je crois que les états-unis devrait inculper les hommes qui sont à guatanamo ou les libérer,...
Q: Ansi il ne devrait-il pas être arrété ou devrait- il être arrrété?
R: Honnêtement ma réponse serait oui, naturellement.
Q:Combien de temp c'est -il passé depuis que vous avez vu votre famille?
R: La plupart d'entre nous depuis 1999 ( a peu prés).L'été passé quand nos avocats américains ce sont occupé de nos cas , nous avions beaucoup de jolie pensée de nos familles...
C'est trés difficile.Nous sommes vivant mais ne pouvant pas parler à ce que l'on aime ils savent que nous pensons à eux et ils nous manquent. S'inquiétant pour eux on leurs disait que tout va bien se finir.Certain d'entre nous on à la maison des enfants que nous avons pas encore vue.J'ai même deux enfants une fille et un fils qui sont né aprés que j'ai quitté la Chine.Mon épouse était enceinte quand je suis parti de ma patrie.
Q: Comment est l'Albanie? A quoi ressemble la vie labàs?
R:Nous sommes trés heureux que le gouvernement Albanais et que les Albanais on ouvert leurs coeurs et nous accueillent.
Malgrés que tous les pays les plus forts,puissants,démocratiques étaient en mesures et capables de nous accepter, ils
n'ont pas fait cela . Nous avons quelque problème... là où nous sommes il n'y a pas de Ouïgours en Albanie, et ne nous
parlons pas la langue Albanaise.Il aurait était plus facli si nous étions resté prés de la communauté des Ouïgours
de sorte qu'elle puisse venir nous aider à oublier notre vie,...ils nous auraient aidés à guérir des blessures qui on était crée ses derniéres années de quatre ans et demi d'incarcération.
L'Albanie est un grand peuple , ils est trés gentil . Cependant nous ne voyons aucun futur culturellement et économiquement.
Q: A part l'Albanie, où voulez-vous être?
R:En esperant que le gouvernement des états-unis indentifierai les erreurs les acceptent et nous permettent de rentrer aux états-unis.Le gouvernement des états-unis nous ont capturé,...incarcéré,férmé a clef dans une prison.
Et le gouvernement des états-unis a indiqué que nous n'étions pas une menace et devrions être libérés.
les Ouïgours américains ont fait une proposition au gouvernement américain demandant de nous accepter dans la société avec la communauté Ouïgours américains.Ils sont même entré dans les cours et ils ont contacté des avocats ils ont écris des lettres aux fonctionnaire du gouvernement ...
Malheureusement,cela ne c'est pas produit, une décision décevante.Cepandant d'autres pays tel le Canada,
l'Allemagne, laNorvége, la Turquie seraient également de bons pays en raison de leurs population considérable de Ouïgours.La culture Ouïgour est une culture interdépandante ou nous devons toujours voir nos amis s'asseoir et discuter avec eux.Et particuliérement dans notre situation,nous avons besoin d'un bon nombre de gens autour de nous, nous aidant à oublier cette expérience amére de la vie que nous avons dépensé ets gaspillé à Guatanamo pendant quatre ans et demi.
Q:êtes vous fachez avec les états-unis?
R:Je n'appellerais pas ca faché. Je le décrirais plûtot en tant que deception extrême.Les Ouïgours voient les
étas-unis comme pays qui favorise la liberté démocratique et protégent les droit de l'homme du peuple, en particulier comme les Ouïgours.Nous regardions les états-unis comme source d'espoir d'inspiration pour notre libérté. En raison de cette image que nous tenons des états-unis et ce que nous avons éprouvé à Guatanamo,
nous nous sentons extrêmement décus.Nous sommes si heureux d'avoir eu un groupe d'avocats américain si charitables, qui n'ont jamais anbandonné afin de nous libérer.Nous ne serions jamais ici
si nous n'avions pas eu les bons avocats qui nous aider à être libre.Et pour cela nous sommes trés trés reconnaissant.
Q: que faisiez vous lorsque vous avez été appréhendés en Afghanistan? il y a des fonctionnaire des états-unis
qui ont déclaré que vous aviez eu des associations avec les Talibans ou El-Qaîda et recu des formation d'armes.Que dites-vous?
R:Tout d'abord laissez moi corriger, je n'ai pas étais capturé en afghanistan.J'ai été pris par un chasseur Pakistanais est vendu aux militaires des états-unis pour 5000 dollars.
Vous pouvez vous demandez pourquoi je suis allez au Pakistan mais à l'origine au début j'éspérait arriver en Turquie pour rejoindre les Ouïgours en turquieMon ami au Pakistan m'a dit qu'il y avait un village d'Ouïgours en Afghanistans où je pouvait rester tandis que mon visa était traité et ils m'ont dit qu'ils m'appelleront pour obtenir mon passeport pour allez en Turquie gagner plus d'argent et soutenir ma famille.mon départ de la Chine était tellement fondamental pour une plus grande indépendance politique, économique et une meillleur vie.
Q:Vous avez fait quelque chose du genre formation d'arme?
R:Je n'ai jamais recu de formation militaire.Quand je suis allez en Afghanistan , j'ai pris cette occasion contraignante pour étudier le coran....Ainsi j'ai passé la majeurs parti de mon temps à lire le coran...étude islamique apprenant plus au sujet de l'islam.L'Afghanistan est un pays ...où pouvez voir des pistolets partout avec ma curiosité, j'ai appris comment les employer. Cela ne signifier pas que je cherchais à faire une formation d'arme . J'ai dit au gouvernement américain que juste apprendre comment emloyer une mitralleuse ne fais pas de vous une personne dangeureuse ou une personne qui veut attaquer quelqu'un ou que j'obtienne le titre de formation militaire.
Q:Voulez vous allez de nouveau en Chine? Pourquoi pas?
R:Non, nous ne voulons pas allez de nouveau en Chine. Les Chinois nous ont pérsecuté nous distinguant et nous faisaient des choses horribles.Et récemment, n'importe qui qui était en désaccord était traité de terrorsiste ou de separatistes. La deuxiéme raisons pour laquelle nous ne pouvons pas retourner est que le temps et l'énérgie investi par les états-unis à faire croire au monde que les prisonniers de guatanamo sont des terroristes ce grand n'importe quoi à marcher.Aprés quatre ans et demi à Guatanamo...vous avez gagné le titre de "Terroriste" .Et les chinois le crois fortement.
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Jeng-Tyng Hong à new york à contribué a cet article.
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